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Le 16 décembre 2015
Besoin urgent de protections généralisées dans le suicide médicalement assisté ou l’euthanasie volontaire pour respecter et protéger les personnes vulnérables ayant un handicap
Fredericton, N.-B. – En 2016, les soins de santé au Nouveau-Brunswick connaîtront une grande transformation, puisque les patients obtiendront le droit de demander le suicide médicalement assisté et l’euthanasie volontaire pour mourir. L’Association du Nouveau-Brunswick pour l’intégration communautaire du Nouveau-Brunswick (ANBIC) se joint à son palier national, l’Association canadienne pour l’intégration communautaire (ACIC), pour demander aux pouvoirs publics et aux professionnels de la santé de porter de toute urgence une attention soutenue à la façon que les patients vulnérables seront reconnus et protégés dans le système.
Bien que l’ANBIC croie en la valeur d’un système de santé qui promeut l’autonomie et la dignité du patient dans les soins de fin de vie, elle se préoccupe du fait que les recommandations proposées dans le rapport final du groupe consultatif des provinces et territoires, rendu public le 14 décembre, ne reconnaissent pas la vulnérabilité croissante dans la société canadienne.
« Il existe des preuves indéniables venant d’autres pays que certaines personnes seront motivées à demander le suicide médicalement assisté et l’euthanasie volontaire en raison de souffrances causées ou aggravées par des facteurs autres que leurs troubles médicaux, affirme la présidente de l’ACIC Joy Bacon, du Nouveau-Brunswick. Parmi ces souffrances, il y a l’expérience de la déficience comme telle, les désavantages sociaux et économiques connexes, les brimades et la violence familiale, le stress, l’incitation et la contrainte de la famille et des aidants, l’isolement social et la stigmatisation, et les obstacles à l’accès aux soins de santé. Il est tout à fait inadéquat de s’en remettre aux mécanismes existants, comme le propose le groupe consultatif des provinces et territoires, pour répondre aux préoccupations que la Cour suprême a clairement définies. »
« Nous croyons que toute personne qui fait une demande de suicide médicalement assisté doit être considérée comme potentiellement vulnérable à l’incitation à commettre un suicide », indique le directeur de la politique sociale de l’ANBIC, Ken Pike.
« À ce titre, un système de protection conçu et surveillé avec soin doit être en place pour protéger les personnes qui pourraient être vulnérables. La Cour suprême a indiqué qu’un système de protection est nécessaire et approprié pour réduire les risques que le système de santé permet aux médecins d’aider activement les personnes à mourir », dit Pike.
« C’est uniquement avec un processus d’évaluation rigoureux, une étude indépendante avancée et des spécialistes cliniques en mesure de guider le diagnostic du trouble médical et de la capacité de formuler des demandes dûment motivées face à la souffrance d’une personne, que nous pourrons croire à l’établissement des distinctions nécessaires pour protéger les personnes vulnérables », indique le vice-président administratif de l’ACIC, Michael Bach, Ph.D.
L’ANBIC demande donc que les pouvoirs publics respectent l’impératif de la Cour suprême voulant que tout système de protection mette en équilibre des valeurs concurrentes visant, d’une part, à protéger l’autonomie et la dignité de la personne dans son droit de choisir et, d’autre part, la nécessité de protéger les personnes vulnérables. Si l’on fait moins que cela, on accorde la priorité à la valeur de l’autonomie par rapport à la protection des personnes vulnérables, et la Cour suprême ne prévoit pas une telle voie dans sa décision.
« Un système de protection faible pour les personnes vulnérables, comme celui que propose le groupe consultatif des provinces et territoires, risque de faire en sorte que les souffrances psychologiques liées aux déficiences deviennent le motif premier pour justifier le suicide médicalement assisté et l’euthanasie volontaire », indique Bach.
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À propos de l’ANBIC
L’ANBIC est un organisme de bienfaisance sans but lucratif, qui travaille au nom des enfants et des adultes ayant un handicap intellectuel et de leurs familles dans les collectivités du Nouveau-Brunswick. Fondée en 1957, elle veille à ce que les personnes ayant un handicap intellectuel aient les occasions et les mesures de soutien nécessaires pour vivre, apprendre, travailler et contribuer à tous les aspects de la vie de la collectivité. Consultez www.nbacl.nb.ca ou appelez sans frais au 1 866 622 2548 pour de plus amples renseignements.
Source :
Christy McLean
Directrice des communications, ANBIC
506 453 4404
Sans frais : 1 866 622 2548