Les clients qui s’arrêtent pour acheter des œufs ou un paquet de petits bois au Hay’s Lawn Care, à Nashwaak Bridge, remarquent peut-être qu’il semble y avoir plus de coqs qui chantent et plus de canards qui cancanent que l’an dernier, et ils n’ont pas tort! La raison à cela, c’est que ce qui avait commencé par un élevage de 10 poulets, alors qu’il avait 14 ans, a grandi pour devenir plus qu’une jeune entreprise pour le propriétaire et exploitant, Tyler Hay, lequel élève maintenant plus de 60 poulets, 4 faisans et 2 canards.
« Tyler est notre première histoire concrète d’une réussite », affirme Deborah Thomas, coordonnatrice de travail autonome à l’ANBIC. Debbie est changée du projet « Prêts pour les affaires », un projet innovateur financé par le ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et de Travail (EPFT) et par le programme Prêts, disponibles et capables (PDC), une initiative nationale financée par le gouvernement du Canada. Le programme vise à recruter et à soutenir des personnes ayant un handicap intellectuel ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA) qui cherchent à devenir travailleurs autonomes ou qui sont en voie de le devenir.
« Tyler ne s’intéressait pas vraiment à l’école, a expliqué Debbie. Mais il s’est avéré être un entrepreneur né. » Il a commencé par des poulets et des œufs; puis, l’été dernier, il a diversifié ses activités pour tondre des pelouses et faire des petits travaux pour ses voisins. Ce printemps, lorsque Debbie lui a proposé de faire une demande de « prêt Entrepreneurship pour étudiants » par l’intermédiaire de l’EPFT, il était tout ouïe.
« Ne voulant pas surcharger Tyler avec le travail supplémentaire exigé par le développement de son concept d’entreprise, et la recherche et la rédaction de son plan d’affaires, son enseignant d’anglais a accepté de considérer cela comme un projet d’anglais », a raconté Debbie. Ce projet « a totalement changé l’intérêt de Tyler pour l’école ».
Le programme Prêts pour les affaires exige des participants qu’ils apprennent ce qu’implique être un travailleur autonome, trouver un concept d’entreprise puis élaborer un plan d’affaires.
« Nous avons dû faire passablement de recherches, a dit Debbie. « Avec son commerce de vente d’œufs et son nouveau travail de cet été, soit la cueillette et la vente de crosses de fougères, nous avons dû nous assurer qu’il fonctionnait dans le respect de toutes les directives gouvernementales », a-t-elle expliqué.
Tyler ne s’est pas limité non plus à son commerce de vente d’œufs et de crosses de fougères, et de tonte de pelouses. Puisque nous avons eu un été sec et que les pelouses n’avaient pas besoin d’être tondues aussi souvent, il a diversifié son entreprise pour offrir de nouveaux services : coupe de bouture et service de peinture. Il achetait aussi des rebuts de bois du moulin local et les vendait en paquet de petits bois pour allumer le feu. Et il corde du bois et fait du déneigement!
Maintenant qu’il a 16 ans et est en 12e année, Tyler dit que, selon lui, c’est assez facile d’être propriétaire d’entreprise.
« Le mieux dans tout ça, c’est que je n’ai pas de patron; je suis le patron », de dire Tyler.
Il fait cependant remarquer qu’être le patron et le seul employé n’est pas toujours une partie de plaisir. Ramasser les œufs, nourrir toutes les volailles, faire des paquets de copeaux de bois sont des tâches journalières. Et une fois par mois, les cages doivent être complètement vidées et nettoyées.
Toutefois, ces tâches n’ont jamais découragé Tyler. Il est débrouillard et il trouve toujours de nouvelles idées et de nouvelles possibilités. Par exemple, lorsqu’un fermier de l’endroit lui a permis de planter quelques rangs de maïs en échange de son aide à désherber son jardin, Tyler a rapidement décidé que sa première récolte ne serait pas pour manger.
« Je vais suspendre le maïs dans le garage pour le faire sécher pendant l’hiver, dit-il. Au printemps, je vais mettre le maïs dans un tube de PVC percé de trous pour en faire tomber les grains que je pourrai remettre en terre et obtenir une plus grosse récolte. »
Selon Debbie Thomas, le soutien qu’il a reçu, comme celui de ce fermier, a été une des clés du succès de Tyler. Elle souligne que le jeune entrepreneur a reçu en appui exceptionnel de ses parents et de sa famille, de même que de ses voisins et de ses amis.
« Repérer et cultiver ces sources d’appui est un élément important de toute initiative entrepreneuriale, et Tyler est bon là-dedans! », a-t-elle dit.
Lorsqu’on lui demande quels conseils il donnerait à ceux et à celles que voudraient lancer leur propre entreprise, Tyler cite le vieil adage : « Il faut dépenser de l’argent pour en gagner! » Un excellent conseil pour un jeune homme dont les aspirations futures comprennent l’achat de machinerie lourde afin de pouvoir ajouter l’excavation à sa liste toujours grandissante de services!
Si vous connaissez une personne talentueuse ayant l’esprit d’entreprise et qui est peut-être admissible au programme « Prêts pour les affaires », Debbie Thomas serait enchantée de faire sa connaissance. Vous pouvez joindre Debbie par courriel à employ-emploi@nbacl.nb.ca, ou par téléphone au 506-453-6674.