Par Kristi Ewart
Le 20 novembre 1989, l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE). Le traité est le plus complet en son genre pour ce qui touche la protection et le soutien de tous les enfants, sans discrimination. La Convention reconnaît que les enfants ont le droit à des soins et à une protection spécifiques. Le Canada a lui aussi reconnu ce droit et s’est joint à plusieurs autres pays qui ont signé et ratifié la CDE. Ce faisant, il a montré son engagement et sa reconnaissance des droits fondamentaux de nos enfants. Ce geste démontre aussi notre attachement à assurer à nos enfants le bien-être et un développement sain.
Il importe de reconnaître aussi les droits des enfants au sein des établissements d’apprentissage et de garde de la petite enfance. Bien que la CDE ne traite pas explicitement du rôle des garderies relativement aux droits d’un enfant, elle se penche sur la responsabilité des États parties pour ce qui est de faire en sorte que les enfants dont les parents travaillent aient le droit de profiter de services de garde d’enfants (Article 18). Les enfants ont droit à une éducation inclusive de qualité, c’est-à-dire une éducation qui favorise le développement affectif, social, intellectuel et physique, ainsi que le droit de se détendre, de jouer et de faire l’expérience d’une gamme d’activités culturelles et artistiques diversifiée (Article 31). Les services d’apprentissage et de garde de la petite enfance visent à procurer aux enfants une base d’éducation inclusive de haute qualité et des expériences de jeu. En vertu de la Convention relative aux droits de l’enfant, tous les enfants ont ce droit et l’on ne peut le leur contester pour des motifs discriminatoires, quels qu’ils soient (race, religion, culture, capacité, etc.). Le service de garde donne des occasions aux enfants de toutes les cultures, races et capacités de nouer des amitiés et de promouvoir l’acceptation, la diversité et le respect des droits de la personne. Ces occasions et expériences sont essentielles pour que les enfants, non seulement comprennent leurs droits comme personne, mais aussi qu’ils reconnaissent les droits des autres. De plus, les services d’apprentissage et de garde de la petite enfance sont souvent offerts pendant la période que les handicaps sont décelés et que l’on constate la nécessité de mesures de soutien à l’apprentissage.
L’article 23 (1) de la Convention relative aux droits de l’enfant reconnaît que les enfants ayant un handicap « doivent mener une vie pleine et décente, dans des conditions qui garantissent leur dignité, favorisent leur autonomie et facilitent leur participation active à la vie de la collectivité».
Comme parents et comme éducatrices de la petite enfance, il est important de comprendre les droits des enfants ayant un handicap au sein de leur milieu d’apprentissage et de garde de la petite enfance. L’article 23 (1) de la Convention relative aux droits de l’enfant reconnaît que les enfants ayant un handicap « doivent mener une vie pleine et décente, dans des conditions qui garantissent leur dignité, favorisent leur autonomie et facilitent leur participation active à la vie de la collectivité ». Si les droits des enfants dans les garderies ne sont pas reconnus et appliqués, tout le monde est perdant. Les enfants ayant un handicap n’auront pas la chance de mener une vie pleine et décente, une vie qui favorise une participation enrichissante à la vie de la communauté et les amitiés. Les enfants sans handicap seront privés de possibilités d’apprendre des leçons importantes de la vie, à savoir que tout le monde a une place dans la société, que la diversité doit être célébrée et considérée comme un atout, que d’avoir peur de la différence n’est pas nécessaire et que toute personne, sans égard à l’âge, le sexe, la culture ou la capacité, a le droit de bénéficier des mêmes possibilités et des mesures de soutien nécessaires pour participer et réussir.