Autres stratégies

Le respect des huit exigences est un bon moyen de faire en sorte que les fournisseurs d’activités récréatives soient véritablement inclusifs. La réalisation de l’inclusion sociale par les activités récréatives peut nécessiter des stratégies précises compatibles avec l’idée de favoriser l’accès des personnes ayant un handicap.

Éliminer les obstacles relatifs aux coûts. Beaucoup de personnes ayant un handicap n’auront pas d’argent pour les droits d’inscription et les dépenses relatives à la participation. Voici quelques stratégies pouvant aider :

Cherchez des commanditaires pour votre programme auprès des organismes qui s’occupent des personnes ayant un handicap ou des organismes de services (comme les clubs Rotary et les Chevaliers de Colomb).

Établissez un fonds d’accès à partir des recettes générales ou de dons réservés (venant par exemple de fondations ou d’entreprises).

Cherchez à réduire les dépenses en faisant appel à des étudiants de collège effectuant un stage ou travaillant à l’obtention d’un crédit, ou à d’autres étudiants participant à des programmes de subvention d’été.

Examinez si le programme peut être offert à coût réduit à court ou à long terme. Est-ce que l’argent devant provenir des droits d’inscription pourrait venir d’ailleurs?

Faire des modifications et des adaptations aux programmes. Les modifications et les adaptations peuvent constituer une stratégie importante pour favoriser l’accès des personnes ayant un handicap. Les modifications ou adaptations peuvent signifier bien des choses selon les besoins des personnes et de la nature de l’activité. Voici des lignes directrices utiles pour effectuer des modifications ou des adaptations :

Faire participer les personnes (et leurs familles) dans la planification nécessaire afin de déterminer quelles modifications ou adaptations sont nécessaires.

Si votre programme n’a pas d’expérience dans les adaptations et les modifications, trouvez quelqu’un en mesure d’aider si vous êtes bloqué.

Examinez la flexibilité des règles et la façon de les modifier pour assurer la participation.

Ne procédez à des modifications ou à des adaptations que lorsque nécessaire. Les modifications minimales auront peu d’effets sur l’ensemble de l’activité ou les autres participants. Les modifications modérées changent habituellement le rôle de la personne dans le cadre de l’activité. Les modifications importantes peuvent influer sur l’intégrité de l’activité. (Moving to Inclusion, Alliance de vie active des Canadiens/Canadiennes ayant un handicap).

Des modifications importantes qui changent l’intégrité de l’activité peuvent être apportées si les autres participants sont d’accord.

Soyez aussi créatif que vous pouvez dans la façon d’apporter des modifications. Profitez de l’occasion pour faire un remue-méninges avec le personnel du programme et d’autres personnes sur la façon de faire.

Les modifications ou les adaptations devraient être révisées afin de déterminer si elles sont encore nécessaires. Parfois, grâce aux modifications, les gens peuvent apprendre à participer de la façon habituelle.

Trouver d’autres moyens de faire participer les personnes aux programmes et aux activités. Parfois, il faut créer des rôles pour les personnes si l’on veut que l’inclusion se produise. Même avec des modifications, une personne peut ne pas pouvoir participer à une activité (peut-être pour des raisons de sécurité ou autres). Si tel est le cas, quels autres rôles la personne pourrait-elle jouer? Par exemple, si une personne ne peut participer à un jeu d’équipe, peut-elle être chronométreuse ou adjointe au chef d’équipe? En cherchant d’autres moyens de faire participer les gens, gardez les lignes directrices suivantes à l’esprit :

Les rôles doivent être valorisants, de telle sorte que les autres participants voient la personne sous un jour favorable.

Les rôles devraient être conçus pour faire en sorte que la personne participe aux côtés d’autres personnes comme membre du groupe.

Élaborer des protocoles de sécurité. La sécurité est évidemment importante pour tout le monde, mais on l’évoque souvent comme motif pour empêcher les personnes ayant un handicap de participer aux activités récréatives ordinaires. Avec de bons protocoles et de bonnes procédures, on peut régler la plupart des problèmes de sécurité. En réfléchissant aux protocoles de sécurité et en les élaborant, posez-vous les questions suivantes (adaptées de Moving to Inclusion, Alliance de vie active des Canadiens/Canadiennes ayant un handicap) :

Y a-t-il des troubles médicaux à considérer dans le contexte de l’activité proposée et, le cas échéant, comment en tenir compte?

Quelles sont les capacités ou les limites des participants et comment doit-on en tenir compte dans la mise en œuvre du programme ou des activités?

Faut-il de l’équipement de protection?

Est-ce que l’ensemble de l’équipement et des accessoires fonctionnels est en bonne condition de marche, ajusté correctement et adapté au niveau de compétence et de capacité de chaque participant? Est-il nécessaire de se servir d’équipement de remplacement (quelque chose de plus mou, de plus léger)?

Y a-t-il une surveillance adéquate pour tenir l’activité en toute sécurité?

Comment les participants peuvent-ils apprendre l’activité de la façon la plus efficace et la plus sécuritaire (considérez des stratégies comme les signaux, les questions incitatives et les démonstrations).

Est-ce qu’il faut établir ou modifier des règles pour assurer la sécurité?

Certains participants ont-ils besoin de soutien direct pour participer en toute sécurité?

Offrir des activités qui font la promotion de la socialisation et des occasions d’établir des relations. Il existe plusieurs façons de fournir des activités récréatives qui favoriseront les occasions de nouer des relations. Voici quelques suggestions :

Fournissez des activités qui permettent des contacts réguliers avec les autres. Cela peut signifier se rassembler une fois ou plus par semaine pendant une longue période. Les gens pourront ainsi se connaître.

Veillez à ce que les personnes aient des chances de se découvrir des champs d’intérêt commun et de trouver des possibilités d’avoir du plaisir. Avoir des champs d’intérêt commun est souvent l’élément clé dans l’établissement d’amitiés. Les personnes doivent avoir des possibilités de parler de leurs champs d’intérêt avec les autres, avant, pendant ou après l’activité. Il sera important de réserver du temps pour cet échange sur les champs d’intérêt.

Assurez-vous que l’activité fournisse des occasions d’interactions. Conformément à leur nature, certaines activités favorisent naturellement la collaboration. Ces activités permettront aux gens de parler de leurs champs d’intérêt. (Adapté de : « How to Set the Stage for Building Relationships », Impact: Feature Issue on Social Inclusion Through Recreation for Persons with Disabilities, Université du Minnesota, Institute on Community Integration, 2003).

Éliminer les obstacles relatifs au transport. Si les personnes ne peuvent se rendre aux activités et aux programmes récréatifs, elles n’auront pas d’occasion d’inclusion sociale. Les fournisseurs d’activités récréatives peuvent aider à aplanir cet obstacle souvent important. Voici quelques idées :

Établissez les périodes d’activités pendant les jours et les heures que les transports en commun sont les plus disponibles.

Favorisez la mise sur pied de groupes de covoiturage. Les fournisseurs d’activités récréatives peuvent prendre les noms des personnes qui ont besoin de transport et les mettre en lien avec des gens qui peuvent se déplacer par eux-mêmes.

Dans la même poussée, mettez en lien une personne qui n’a pas accès à un moyen de transport à une personne spécifique qui serait prête à fournir du transport. Voilà qui peut être une stratégie de soutien « naturelle » utile qui favorise par ailleurs l’établissement de relations.

Offrez une réduction des droits d’inscription à un ami de la personne qui a besoin d’une occasion afin que les deux participent au programme.

Mettez la personne ayant besoin de transport en lien avec les programmes de transport de la communauté (par exemple, système d’autobus à la demande Dial-a-Ride, le système d’autobus à la demande Dial-a-Bus ou un système de transport spécifique et accessible aux personnes ayant un handicap). Si possible, aider à payer le coût du transport si la personne ne peut se le payer. (Adapté de : Lauren Lieberman, « Community Recreation Programming to Facilitate Social Inclusion: Rules of Thumb », Impact: Feature Issue on Social Inclusion Through Recreation for Persons with Disabilities, Université du Minnesota, Institute on Community Integration, 2003).


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