Un projet marquant les anniversaires du Canada et de l’Association du N.-B. pour l’intégration communautaire donne du nouveau matériel pédagogique aux écoles du N.-B.

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C’est le petit projet qui a grandi et ce qu’il est devenu pourrait ajouter une nouvelle dimension importante aux cours de sciences humaines des écoles intermédiaires et secondaires du Nouveau-Brunswick.

À l’heure actuelle, le programme du cours d’histoire du Nouveau-Brunswick comprend une rétrospective de plusieurs des communautés distinctes de la province – les Acadiens, les Autochtones, les citoyens d’origine africaine et ainsi de suite.

« Toutefois, nos jeunes n’apprennent rien sur l’histoire d’une autre communauté distincte de Néo-Brunswickois et de Néo-Brunswickoises, soit les personnes qui ont un handicap intellectuel ou un problème développemental », a dit Danny Soucy, directeur général de l’Association du Nouveau-Brunswick pour l’intégration communautaire (ANBIC).

« Nous espérons que cette situation changera grâce aux efforts d’un groupe de bénévoles qui ont été des acteurs clés à un moment crucial de cette histoire », a-t-il ajouté.

M. Soucy prenait la parole lors de la cérémonie de clôture des célébrations du 60eanniversaire de l’ANBIC qui se sont étalées sur toute l’année. La cérémonie comprenait un retour sur les événements et les réalisations de l’année, notamment l’achèvement d’un projet documentant l’histoire de Néo-Brunswickois et de Néo-Brunswickoises ayant un handicap intellectuel ou un problème développemental.

Tout a commencé en tant que proposition de projet pour souligner l’anniversaire de l’Association. Les personnes qui avaient contribué à des changements considérables pour l’intégration communautaire dans la province pendant les premières années du mouvement vieillissaient et elles craignaient que l’histoire disparaisse à jamais lorsqu’elles s’en iraient.

« Il y avait de nombreux enseignements à tirer de l’époque d’avant et pendant le démarrage de l’intégration communautaire au Nouveau-Brunswick », a affirmé Julie Stone, une des membres du comité qui s’est formé pour préserver l’histoire du mouvement.

Elle est d’avis que le moment était bien choisi. « L’ANBIC soulignait son 60e anniversaire, le Canada célébrait son 150e anniversaire, et il y avait des subventions disponibles pour les projets de recherche et de documentation de l’histoire de certaines populations distinctes du Canada. Il ne faisait aucun doute dans notre esprit que les Néo-Brunswickois et les Néo-Brunswickoises ayant un handicap intellectuel ou un problème développemental pouvaient être considérés comme une population distincte, puis, la suite de choses, nous la connaissons! »

« Et c’est toute une histoire! », d’ajouter Mme Stone. Intitulé 150 ans d’inclusion, le projet achevé est une célébration des progrès réalisés ces 150 dernières années par les personnes ayant un handicap intellectuel au Nouveau-Brunswick. Il a pris la forme d’un site Web comprenant une livre électronique présentant une ligne du temps interactive qui permet aux lecteurs de voyager dans le temps à partir du début des années 1800, lorsque les personnes ayant un handicap intellectuel ou un problème développemental étaient détenues dans des prisons, des asiles, des hospices et des pensionnats, jusqu’à aujourd’hui, où elles fréquentent l’école avec leurs pairs, peuvent vivre à la maison avec des services d’aide à l’autonomie ou dans leur propre domicile, et peuvent travailler et contribuer à leur collectivité.

« Cependant, ce projet d’histoire ne se limite pas seulement aux réminiscences et aux progrès. Nous, du mouvement d’intégration communautaire, croyons qu’il est essentiel que les leçons sur les effets néfastes de l’exclusion et de la ségrégation qu’il y a à tire de cette histoire soient largement diffusées afin d’assurer la survie de l’inclusion des personnes ayant un handicap », de dire Danny Soucy.

Selon M. Soucy, les premières personnes pour qui il est essentiel d’apprendre cette histoire sont les élèves et le personnel enseignant des salles de classe inclusives d’aujourd’hui.

« Bien que nous ayons une éducation inclusive depuis plusieurs décennies au Nouveau-Brunswick, la plupart des enseignants et des élèves ne savent probablement pas comment cela est arrivé ni pourquoi cela est si important », souligne-t-il.

Pour s’assurer que les élèves et le personnel enseignant apprendraient comment l’inclusion s’est développée au Nouveau-Brunswick, une des demandes de subventions pour le projet stipulait que l’histoire devrait être diffusée dans plusieurs écoles de la province.

« Et c’est à ce moment-là que cela est devenu le petit projet qui a grandi », a dit M. Soucy.

« Plutôt que simplement passer en revue le site Web avec quelques groupes d’élèves, nous avons développé un module de cours en nous conformant aux lignes directrices du programme de sciences humaines du ministère de l’Éducation pour qu’il soit prêt à être utilisé dans les écoles intermédiaires et secondaires à travers la province. »

Composé de sept leçons, complet avec des activités dirigées par l’enseignant et les élèves, des suggestions d’activités supplémentaires et des annexes descriptifs, le module vise à créer une prise de conscience, une compréhension et une reconnaissance des étapes qu’il a fallu franchir et des luttes qui ont dû être menées pour faire de l’éducation inclusive une réalité.

Aux dires de M. Soucy, ce parcours constitue une partie importante de l’histoire du Nouveau‑Brunswick, au même titre que les luttes pour l’émancipation qu’ont dû mener notre population autochtone, nos citoyens acadiens, les femmes ou les citoyens d’origine africaine.

Plus tôt cette année, le module de cours a fait l’objet d’un projet pilote à l’école Devon Middle School dans quatre classes de 7e année, et il a fait, ou fera bientôt, l’objet de projets pilotes semblables aux écoles Nackawic High, Forest Hills et St. John the Baptist-King Edward de Saint-Jean, ainsi qu’à plusieurs écoles francophones du Nord-Est de la province, y compris l’école Domaine des Étudiants de Petit Rocher.

« Nous ne voulons pas nous arrêter là, a jouté M. Soucy. Nous espérons pouvoir nous réunir avec les directions anglophone et francophone du ministère de l’Éducation pour explorer la façon dont le module de cours pourrait être incorporé aux guides des programmes éducatifs provinciaux destinés aux enseignants. Nous souhaitons aussi présenter notre cours d’histoire aux étudiants en éducation et en histoire de l’Université du Nouveau-Brunswick, de l’Université St. Thomas, de l’Université Mount Allison et de l’Université de Moncton. »

Le projet, une collaboration entre la Fredericton Community Foundation, le gouvernement du Canada et des leaders extraordinaires venant d’un bout à l’autre du pays, a été financé par le programme Nouveaux Horizons pour les aînés du gouvernement du Canada et le Fonds communautaire pour le 150e anniversaire du Canada.

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Personne-ressource :
Elizabeth McArthur
Coordonatrice en Communications 
NBACL
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